Le cyclisme féminin a besoin de cyclistes comme Cecilie Uttrup Ludwig, des cyclistes qui ne sont pas seulement des stars et des références dans la course, mais aussi en dehors de la course, vendant et expliquant leur travail avec une émotion et une passion contagieuses.
La Danoise FDJ-SUEZ Futuroscope vit ses plus beaux jours, dans une période dorée pour le cyclisme dans son pays et aussi pour les filles. Un joli cadeau dont la photo est très concrète, celle d'un peloton féminin sous la Tour Eiffel, pour ramener le Tour de France Femmes sur le devant de la scène : " C'était une grande expérience - commence par nous dire la cycliste -. C'était le jour que le cyclisme féminin attendait depuis si longtemps. C'était un rêve qui se réalisait".
"A toute personne dans la rue qui parle de cyclisme, elle pensera d'abord au Tour de France", explique-t-elle.
Un sentiment de bonheur qui s'est amplifié au fil des jours. "Cette édition a été très importante pour le cyclisme féminin. Nous en étions conscientes, dans un sentiment qui, jour après jour, se précisait".
La grande fête danoise à Paris
Pour Cecilie, ce dimanche de juillet avait une signification encore plus particulière. Elle participe, comme on dit, au départ du Tour, mais elle le fait peu avant que Jonas Vingegaard ne soit proclamé vainqueur et, pour couronner le tout, vêtu du grand drapeau danois, en tant que champion national. Tout le monde la regardait.
"Jonas Vingegaard était sur le point de gagner le Tour et quand nous sommes allés sur le parcours, il y avait déjà beaucoup de monde, surtout des Danois, que je pouvais identifier grâce aux drapeaux. J'aurais bien signé pour un tour de plus. Beaucoup de gens m'ont reconnu grâce au maillot que je portais et ont crié mon nom. C'était un moment d'énergie incroyable", dit-elle.
Son maillot La championne danoise s'est imposée dans cette course et dans toutes celles auxquelles elle a participé. Pour elle, c'est "le maillot J'aime les couleurs de mon drapeau, mais il est aussi grand et propre, sans sponsors. C'est simple. Porter mon drapeau lors des courses ou des entraînements me donne une grande fierté et c'est très gratifiant de porter un drapeau danois. maillot comme celui-ci.
"Mon maillot est cool", répète-t-il.
Comme le rappelle Cecilie, "le Danemark est fou de cyclisme. C'est le sport le plus populaire. Gagner le Tour est la cerise sur le gâteau, mais nous l'avons vu au début du Tour masculin avec le nombre de personnes qui ont soutenu la course ces jours-là. Tout le monde regarde ses cyclistes et la nation est unie dans un sport comme le cyclisme.
Un acteur clé de l'élan des femmes
Comme nous l'avons dit au début, Cecilie s'est distinguée par un charisme peu conventionnel lorsqu'il s'agit de parler de son métier. Elle est passionnée et pleine d'esprit, comme lorsqu'elle s'est décrite comme un "poisson mort heureux" après avoir terminé sur le podium du Tour des Flandres il y a quelques années.
Lors de ce Tour de France, elle s'est fait remarquer par son intervention juste après la victoire de la troisième étape, une victoire très désirée en raison de l'endroit où elle se trouvait, mais encore plus en raison de la journée horrible que l'équipe venait de vivre la veille.
"Cette journée était incroyable. Je ne l'oublierai jamais. Nous avions vécu une très mauvaise étape la veille, avec la chute de Marta Cavalli et la perte de temps au classement général. Nous avons fini assez tristes. Le lendemain, j'ai pu faire l'une de mes meilleures courses", se souvient-elle.
Son génie devant les micros contribue également au fait que le cyclisme féminin est dans une bonne passe "chaque année est meilleure que la précédente, nous allons dans la bonne direction. Il suffit de voir comment il se développe, se rapprochant du cyclisme masculin", poursuit-elle.
Pour elle, "la clé, c'est la télévision et le nombre d'heures que nous passons à l'écran. Il est très important que les gens nous voient. Il est très important qu'ils comprennent que ce sont des courses très excitantes. Mais nous devons être patients, cela prend du temps et nous parlons de la croissance d'un sport. Nous verrons ce qui se passera avec les prix et comment ils seront comparés à ceux des garçons. Ce sont de petites étapes qui doivent être franchies.
Alors prenez note, car Cecilie invite tous ceux qui ne regardent pas le cyclisme féminin à venir le faire : "Toutes les courses sont cool, des classiques au Tour, quelle que soit la course".
Une de ses meilleures saisons
Pour sa troisième année en FDJ-SUEZ FuturoscopeCecilie s'est familiarisée avec le matériel de GobikIls ont un très beau produit, je le vois tous les jours sur mon maillot, mais le kit normal a tout pour plaire, il est élégant et moderne et fait bonne figure dans le peloton".
Pour elle, cette saison "a été l'une des meilleures de ma vie. Les débuts ont été difficiles, mais heureusement l'équipe a bien travaillé à ce moment-là. J'ai pu récupérer et revenir en mai, j'ai participé au Giro et au Tour de France, où j'ai remporté l'étape, ainsi que le classement général du Tour de Scandinavie".
Le coureur a été l'un des grands animateurs de la Coupe du monde en Australie : "Courir là-bas était spécial, mon petit ami est australien. La course a été très dure, ce n'était pas facile d'être devant avec autant d'acharnement à la fin. Nous en voulions tous plus et, à la fin, chacun a fait sa propre course.
Pour l'avenir, elle déclare : "Je veux monter sur le podium du Tour de France et être championne du monde".
Ces jours-ci, elle se repose en partie parce que "le cyclisme occupe une grande partie de mon temps et de mes pensées, mais quand je ne suis pas sur le vélo, j'essaie de profiter de ma famille, que j'adore, et de mes amis, qui me complètent. J'ai aussi beaucoup de plaisir à cuisiner".
Il y a fort à parier que sa meilleure recette reste à venir.